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10.01.20

Quartier Libre : quand la librairie résiste à Amazon

Convaincus qu’en unissant leurs forces, les métiers du livre peuvent résister à l’envahissement des géants du numérique, une poignée d’entrepreneurs sociaux ont décidé de créer Quartier Libre : un lieu communautaire inédit où sont réunis tous les prestataires liés au livre, au service de l’économie locale.
© Quartier Libre
© Quartier Libre
  • Qu’il parait lointain le temps où un livre ne s’achetait qu’en librairie, au coin de la rue. En 20 ans de carrière, Vincent Demulière, ancien directeur de librairies indépendantes, a vu son métier évoluer au gré des avancées technologiques. Historien de formation et issu d’une famille commerçante, il fait ses gammes au Furet du Nord, à Lille. Au gré des années, il développe une passion tant pour le livre comme objet que pour son processus de commercialisation, indissociables à ses yeux. « Quand les pure player de type Amazon ont lancé l’e-commerce, peu de libraires y ont cru, parce qu’ils se sont focalisés uniquement sur l’aspect produit. Or, on constate aujourd’hui que le monde de l’édition a été profondément bouleversé par le numérique, et que le poids des librairies indépendantes s’est réduit ».

    Le livre a tout d’abord été vendu en ligne, puis ont suivi l’e-book et le livre audio, autant de déclinaisons qui réduisent la part de marché du livre imprimé. « Je ne pense pas que le livre imprimé est voué à disparaître, mais il faut repenser le modèle économique de l’écosystème éditorial traditionnel, si on ne veut pas qu’Amazon s’empare de l’ensemble du marché ». L’inquiétude est de mise, car le géant américain a lancé un processus d’implantation physique sur les territoires, initié aux Etats-Unis avec l’ouverture d’une quinzaine de librairies.

    Conscient de cette menace, Vincent Demulière a imaginé Quartier Libre avec une poignée de co-entrepreneurs sociaux. Un projet coopératif qui ambitionne de revenir aux fondamentaux du métier de libraire, tout en y insufflant les outils technologiques du monde moderne. Par ici les explications.

    Un écosystème éditorial communautaire
    Quartier Libre, c’est l’idée de réunir l’écosystème éditorial en un seul lieu, animé par une communauté d’utilisateurs et de professionnels du métier. « Il faut imaginer un lieu de 400 à 500 m2 qui comprend à la fois une librairie, un espace de coworking, un fablab, un atelier d’impression, un espace de médiation et de promotion et enfin, une petite restauration ». De la correction d’un manuscrit à sa diffusion en passant par sa mise en page et son impression, le lieu sera en mesure de prendre en charge l’ensemble de la chaine de production et de diffusion d’un livre. « En l’état, les métiers de l’édition sont assez éclatés. Les graphistes, relecteurs et autres indépendants qui viendront travailler dans l’espace de coworking bénéficieront d’un environnement de travail convivial et d’un potentiel de nouveaux clients, puisque les utilisateurs pourront faire appel à leurs services. On est vraiment dans une logique de communauté de compétences et de services ».

  • © Célébration du premier crowdfunding
    © Célébration du premier crowdfunding
  • L’objectif est de co-construire une stratégie pour développer un lieu résilient. « On se dit que si tous les acteurs locaux s’unissent, on sera capable de résister aux assauts d’Amazon ». Favoriser l’économie réelle de proximité, créer du lien et adopter une démarche de développement durable (en imprimant sur place et en privilégiant une diffusion éco-responsable, pourquoi pas en collaboration avec des coopératives de coursiers à vélo), telle est la vocation du projet. C’est aussi offrir une solution d’édition clé en main aux innombrables projets créatifs qui grouillent dans notre capitale. « Ne fut-ce qu’avec Saint Luc, la Cambre et les Beaux-Arts, Bruxelles est un vivier d’illustrateurs talentueux qui débordent de créativité. Avec Quartier Libre, on souhaite faciliter l’autoédition en proposant un service adapté à chaque projet ».

    A l’heure actuelle, un auteur a peu de possibilités d’éditer son manuscrit. Les maisons d’édition ne sélectionnent que très peu de projet et l’autoédition est souvent nébuleuse, compliquée et fastidieuse. Autrement dit, ce n’est pas la demande qui risque de poser problème. Quant à la question des tarifs appliqués, ils demeureront compétitifs.

  • « Nos services seront peut-être un peu plus chers, mais ils seront largement justifiés car ils génèrent une plus-value sociale et environnementale. Il faut voir la participation à Quartier Libre comme un acte militant au sein d’un secteur qui se réorganise pour continuer à exister ».
  • Premier lieu d’incubation en préparation
    Fin 2019, les porteurs de projet sont parvenus à lever 50 000 € dans le cadre d’un premier appel à l’épargne publique. Ce dernier sera prochainement relancé, pour espérer atteindre les 150 000 € escomptés. Cette somme sera doublée par le levier financier Coop US, et Triodos devrait accorder un prêt de 200 000 € pour atteindre les 500 000 € nécessaires au lancement du projet. « Nous allons dans un premier temps lancer nos premiers services dans un lieu d’incubation de taille réduite, que nous cherchons actuellement à Bruxelles ».

    Accompagné par Hub Brussels dans le cadre du programme mybusinesspass, Quartier Libre espère rapidement démontrer que son projet est économiquement viable et qu’une alternative à l’envahissement des entreprises « totalitaires » de type Amazon n’a rien d’utopique, que du contraire. « Nous avons choisi l’économie sociale car nous en sommes intimement convaincus. Le modèle est bénéfique à tous car il crée de l’emploi local et contribue à préserver l’environnement. Il est indispensable que la mentalité de concurrence effrénée laisse place à la coopétition ».

    https://www.monquartierlibre.com/

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