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06.11.19

Notre Avenir – Les journalistes de l’Avenir créent leur propre coopérative

Affecté par un large plan de restructuration, une partie du personnel de l’Avenir a décidé de constituer une coopérative en vue de prendre part au capital de son quotidien. L’objectif est tant d’insuffler une gouvernance participative au projet que d’assurer l’indépendance rédactionnelle du journal et la pérennité de son ancrage local en Wallonie.
© Notre Avenir Coopérative
© Notre Avenir Coopérative
  • Vous avez certainement déjà entendu parler de l’affaire Publifin. Fin 2016, suite aux révélations du magazine Le Vif/L’Express, sont rendues publiques les rémunérations démesurées perçues par plusieurs mandataires politiques locaux dans le cadre de réunions superflues censées guider le conseil d’administration dans le pilotage de l’intercommunale. On apprend, entre autres, que certains mandataires ont gagné jusqu’à 500 € la minute, ce qui offusque profondément l’opinion publique. Les scandales s’enchaînent au fil des mois, ce qui pousse les pouvoirs publics à repenser leur système de gestion des intercommunales.

    Pour rappel, une intercommunale est un holding constitué de différentes instances publiques, autrement dit un bras financier étatique, qui pilote une ou plusieurs filiales. Dans le cas présent, il s’agit de Nethys, une société anonyme active dans les secteurs de l’énergie, des télécommunications et du développement industriel. La société détient notamment l’opérateur Télécom VOO, mais aussi BeTV et les Editions de l’Avenir. Ce qui nous amène à notre sujet du jour.

    Des années d’inaction managériale et un plan de restructuration démoralisateur
    Nous l’avons dit, l’affaire Publifin remet profondément en question la gestion des intercommunales. De fait, l’état a émis la volonté de se retirer, du moins partiellement, du capital de Nethys, laissant présager une vente des parts des Editions de l’Avenir. En parallèle, la gestion interne du groupe Nethys a longtemps plongé le personnel de l’Avenir dans une profonde morosité. Racheté en 2013, le quotidien est depuis constamment mis sous pression. Le conseil d’administration de Nethys ne croit pas en la pérennité de son modèle économique, et les nombreuses suggestions du personnel se confrontent à un mur. Au niveau décisionnel, rien ne bouge. La frustration gagne la rédaction, qui se sent impuissante. Le 23 octobre 2018, un plan de restructuration massif est annoncé : 60 équivalents temps-plein sont évincés. C’est la goutte d’eau qui faire déborder le vase. Dans un état des lieux publié un an jour pour jour après la décision, le personnel décrit son ras-le-bol général, qui s’étend de la frustration d’un management inexistant à la douleur des départs, sans oublier la fatigue chronique qui consomme ceux qui restent.

    Une coopérative pour reprendre son destin en main
    L’idée de coopérative émerge lors d’une réunion de rédaction. Pourquoi ne pas reprendre son destin en main et mobiliser lecteurs, investisseurs et rédacteurs dans la création d’une coopérative qui prendrait part dans le capital du journal en cas d’ouverture de son actionnariat ? Cela permettrait au personnel d’avoir son mot à dire dans les orientations stratégiques de son journal, de même que renforcer l’esprit communautaire avec les lecteurs. Une petite équipe exécutive se met en place et la coopérative voit le jour le 25 octobre dernier, après avoir bénéficié de l’accompagnement de l’agence conseil Propage-s. Une centaine de membres de la rédaction s’est déjà engagée à alimenter le capital de la coopérative et un large appel à l’épargne devrait être lancé dans les semaines à venir. L’objectif est de réunir une somme suffisante pour acquérir entre 10 et 20 % des parts de l’entreprise, de quoi négocier une convention d’actionnaires et assurer une présence dans le conseil d’administration des Éditions de l’Avenir. Le meilleur moyen pour les membres du journal de préserver tant leur indépendance rédactionnelle que l’ancrage local du journal au niveau wallon. Surtout, la volonté est de retrouver une paix sociale au sein de l’entreprise.

  • © Notre Avenir Coopérative - Création de la coopérative le 25 octobre dernier
    © Notre Avenir Coopérative - Création de la coopérative le 25 octobre dernier
  • Plusieurs options de capitalisation
    Ouvrant son capital à tout financeur extérieur, techniquement, la coopérative peut être associée au modèle français de la Scic, c’est-à-dire une société coopérative d’intérêt collectif. Ici, l’entreprise est détenue à la fois par les salariés, les bénéficiaires de l’activité et des coopérateurs tiers (pouvoirs publics, mécènes, …), qui se partagent le pouvoir de manière égalitaire. Parmi les investisseurs tiers, on pourrait imaginer les pouvoirs publics, en dépit de leur sortie du capital de Nethys, ou encore un groupe de presse de type Rossel ou IPM, qui ont par ailleurs déjà manifesté à plusieurs reprises leur intérêt pour un rachat du quotidien namurois. Il ne serait pas non plus improbable que d’autres entreprises entrent dans le capital, la préservation de l’ancrage local du journal étant important pour de nombreux commerces. Bref, les possibilités sont multiples et il faudra attendre l’ouverture effective de l’actionnariat de l’entreprise pour y voir plus clair, ce qui risque de prendre un certain temps au vu de la complexité du dossier. On retiendra que Nethys a en tous les cas officialisé la mise en vente du quotidien en septembre dernier.

    Ce qui est aussi certain, c’est que l’appel au modèle coopératif comme réponse à la précarisation inquiétante du métier de journaliste démontre une nouvelle fois que l’économie sociale, de par ses principes, constitue une alternative crédible à la logique capitaliste. Rappelons ici que l’objet social de l’Avenir est avant tout de produire une information de qualité, en réponse à un besoin local, et ce, en toute indépendance et en étroite co-construction avec ses lecteurs. Un objet social qui nécessite un environnement de travail sain que Nethys n’a pas été en mesure d’assurer.

    Pour aller plus loin :
    Virginie Lejeune, « Crise dans la presse : journal cherche Avenir coopératif », Analyse Smart, juillet 2019.

    Suivez les actualités de la coopérative Notre Avenir sur sa page Facebook.

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