C’est sous l’appellation d’Atelier Reine Fabiola que l’asbl se lance il y a près de soixante ans, avec pour objectif de donner un travail à une dizaine de personnes handicapées hébergées au Centre Reine Fabiola de Neufvilles (Soignies). Ses premières activités sont la fabrication de dynamos, les travaux (électro)mécaniques, le meulage de rondelles pour rails de chemin de fer… des activités qui ont laissé place à d’autres depuis. Elle deviendra Nekto en 2008, dans la nécessité de dissiper une confusion identitaire avec le Village n°1 Reine Fabiola, écorné par un scandale de détournement de fonds dans le courant des années 90.
‘Nekto est la 1e ETA enregistrée comme telle à l’AViQ (ndlr : Agence wallonne pour une Vie de Qualité, qui a succédé à l’AWIPH et gère les matières en lien avec le handicap, dont l’agrément comme entreprise de travail adapté, anciennement atelier protégé)’ explique Nicolas Buchkremer, son directeur commercial. ‘C’est une entreprise qui s’est fortement professionnalisée au tournant des années 80, qui a dû se positionner davantage sur un marché concurrentiel, avec ses caractéristiques propres.’ Chez Nekto, 270 ouvriers composent l’effectif de production, dont 97% de personnes comptant des handicaps divers : physique, mental léger ou encore sensoriel, essentiellement sourds et malentendants. Ces derniers bénéficient d’un encadrement qui maîtrise ou détient des connaissances de base en langue des signes, un impératif pour une bonne communication au quotidien.