Catherine et Valentine sont psychologues spécialisées en gérontologie. Elles travaillent ensemble depuis une dizaine d’années et partagent un même constat : la question de l’environnement domestique des personnes âgées en perte d’autonomie trouve dans notre société peu de réponses adaptées. Et d’autant lorsque l’on souffre de la maladie d’Alzheimer, qui attaque nos facultés cognitives de manière évolutive. ‘La question du lieu de vie est vraiment primordiale lorsque l’on est atteint de cette maladie’ précise Valentine. ‘Et l’on se retrouve souvent dans un choix entre le maintien à domicile, grand consommateur de soins et énergivore pour l’entourage, et des maisons de repos dont le modèle est majoritairement hospitalier. Or, c’est bien d’hospitalité et de stimuli positifs dont on a besoin lorsque l’on arrive en fin de vie avec ces difficultés d’apprentissage et de mémorisation qui se répercutent dans le quotidien’.
Afin d’ouvrir l’éventail des possibles, les deux collègues planchent donc sur une solution innovante qui intègre le conjoint en bonne santé. ‘L’origine du projet remonte à 2016. A cette époque, et partant des besoins exprimés en consultation par nos patients, nous avons commencé à programmer pour eux des rencontres chaque vendredi dans la propriété de Catherine. Notre objectif était de poser un contexte familier et agréable, où passer des moments porteurs de sens selon ses ressources et envies, du massage des mains à la lecture en passant par le baby-foot. Après quelques 200 après-midis, le covid est passé par là et a forcé notre asbl Un nouveau chapitre à repenser son projet’.