Lauréate du Prix de l’économie sociale en 2016, la Tricoterie se veut un lieu de rencontre métissé, dont témoigne la richesse des activités. Saison culturelle, cours et ateliers, thématiques citoyennes et écologiques : autant d’éléments qui façonnent son ADN de rassembleur. « La Tricoterie, c’est une volonté de décloisonner et se faire rencontrer les publics » commente Joëlle Yana, co-fondatrice du projet avec Xavier Campion. Vous y croiserez des familles le dimanche, des mélomanes le lundi lors des scènes ouvertes, ou encore des associations ou entreprises trouvant leur bonheur dans sa salle à usage mixte.
« Notre lieu est un espace de vie. Dans celle-ci, les moments de partager autour d’un repas sont devenus importants ». Resto des rencontres, Auberge de tous les peuples, la Tricoterie carbure en temps normal au rythme de l’interculturalité, jusqu’à réunir le temps d’un repas thématique celles et ceux qui ailleurs sur le globe s’opposent. Mosselen-frites, couscous sépharabe, ou quand différentes communautés s’attablent ensemble, qu’ils soient juifs ou musulmans, parlent la langue de Vondel ou de Voltaire. « Nous donnons également une grande attention à la durabilité. Nous collaborons avec des producteurs locaux, menons des workshops sur le zéro-déchet, avons dans les cartons des projets d’agriculture urbaine ».
Forte d’un pôle horeca et événementiel (location de salles, service traiteur) qui nourrit le projet global, la Tricoterie est jusqu’au 15 mars en phase d’appel public à l’épargne. « Nous avons eu l’opportunité d’acheter le bâtiment adjacent au nôtre et nous le rénovons afin d’en faire un outil permanent au service de la culture et de la citoyenneté ». Objectif coopératif: rassembler 500.000€ pour façonner ce nouvel écrin qui comportera une salle de spectacle, une salle de répétition, ainsi qu’une toiture plate verdurisée.