Elles sont des actrices de l’ombre et leur action est pourtant bien concrète : les coopératives immobilières investissent dans le bâti pour permettre à des projets porteurs de sens de prendre place et de mener à bien leurs missions. Il s’agit ici de louer des espaces de travail à des associations, artistes ou artisans. Là, ce seront des asbl actives dans l’intégration sociale qui permettront à des publics fragilisés de trouver refuge, voire un nid pour se poser et se reconstruire. Et de reconstruction, il en est bien question dans un récent appel à projets lancé sous l’impulsion de Christie Morreale, ministre de tutelle de l’économie sociale, mais aussi de l’égalité des chances et des droits des femmes.
Fin 2021, celui-ci permettait en effet à des coopératives immobilières de déposer un projet d’acquisition de logement dont la future destination sera l’hébergement de femmes victimes de violences ayant des revenus précaires ou modestes. Réalisé en collaboration avec une association de terrain (organisme spécialisé ou maison d’accueil agréée), il a pour but de proposer des logements transitoire à coût réduit, denrée qui manque cruellement en Wallonie alors que la demande est malheureusement bien présente : notre région compte à ce jour 879 places d’accueil, nombre qui va être porté à 981 (+12%), pour un investissement de 1.455.000€.