La première étude de Financité sur la finance solidaire estime à 0.4 % le pourcentage de financement de l’économie sociale qui vient de la finance solidaire. Or, pour une entreprise d’économie sociale, se tourner vers des sources de financement classiques l’expose à des grilles d’analyse qui ne coïncident pas forcément avec ses valeurs. Ici, pas question de rémunérer un actionnariat, mais bien d’investir au service de son impact social. En unissant leurs forces, NewB, F’in Common et W.Alter renforcent l’offre de la finance solidaire, et ouvrent les perspectives futures de financement de projets nécessitant d’importants capitaux.
Pour Charlaine Provost, directrice de F’in Commonn « la finance solidaire et l’économie sociale sont une chance unique de quitter les dérives de la finance classique. Nous sommes fiers de nous unir avec de tels partenaires pour contribuer au renforcement de cet écosystème. » Au niveau individuel, il s’agit aussi d’une première pour NewB, dont c’est le tout premier crédit professionnel. Le bénéficiaire, la coopérative immobilière Les Tournières, est une des 350 organisations membres de la banque coopérative. Un moment aussi historique que symbolique donc.
Un projet immobilier à destination d’un public fragilisé
Grâce à ce premier cofinancement (1.3 mio d’€) et au soutien de la Wallonie, via un appel à projets visant la mise à disposition de logements à des femmes victimes de violences, la coopérative immobilière Les Tournières, déjà propriétaire d’une quinzaine de bâtiments, a pu faire une nouvelle acquisition dans le quartier Saint-Léonard, à Liège, afin de permettre aux ASBL Infirmiers de rue et Thaïs de développer leurs activités dans ce quartier populaire de la cité ardente.
La première, « Infirmiers de Rue », est une organisation médico-sociale luttant pour la fin du sans-abrisme. Implantée depuis de nombreuses années à Bruxelles, cette association a récemment ouvert une antenne à Liège. Forte d’une méthodologie éprouvée d’insertion par le logement, l’association dispose de tous les outils pour développer un projet d’hébergement solide en cité ardente. Le rez-de-chaussée lui sera réservé.
La seconde, « Thaïs », propose d’une part une maison d’accueil pour les hébergements d’urgence et d’autre part, l’ASBL a le statut d’APL (Association de Promotion du Logement) pour un suivi en logement de plus longue durée. Dans le cadre de ce projet, les étages du bâtiment seraient dédiés à des logements pour les femmes victimes de violences conjugales ou une famille monoparentale composée d’une femme avec enfant(s). Ce public éprouve toujours aujourd’hui des difficultés d’accès au logement dans le grand Liège mais également en Wallonie.
Source : CP Cabinet Morreale