C’est le 3 mai dernier que KIOSQUE se dévoilait, date symbolique s’il en est puisqu’elle est celle de la journée mondiale de la liberté de la presse. A cette occasion, le collectif nouvellement créé adressait une missive aux mandataires politiques, rappelant les enjeux actuels pour les acteurs de la presse périodique et plurielle, et adressant quelques propositions concrètes de soutien. Car ce n’est pas nouveau : l’ensemble du secteur souffre, pour différentes causes, structurelles et conjoncturelles. Les GAFAM tissent une toile de plus en plus grande sur le web, modifiant nos habitudes de consommation, tandis que le covid est passé par là, faisant exploser entre autres le prix du papier ou obligeant des points de vente à mettre la clé sous le paillasson.
‘KIOSQUE est un cri du cœur, un projet constructif et fédérateur animé par un même amour du métier’ confie Hugues Dorzée. ‘Au-delà de nos différences éditoriales, nous fournissons toutes et tous un travail journalistique de qualité, caractérisé par la déontologie et l’importance du regard analytique posé sur les sujets traités. Cette façon d’envisager l’information, en perspective, est vitale à l’exercice de la démocratie. Or, tant le contexte économique actuel que la dégradation de la réalité médiatique portent atteinte à la viabilité de nos entreprises et mettent donc en danger l’existence de cette presse libre et pluraliste. Par la mise sur pied de ce collectif, nous souhaitons interpeller le grand public et les décideurs, mais aussi rassembler dans une même dynamique des titres de presse qui portent des valeurs communes’. Avec une vraie amplitude : ensemble, les 7 médias emploient une vingtaine de journalistes salariés, une soixantaine d’indépendants, et touchent plusieurs dizaines de milliers de lecteurs. Ils génèrent en outre une activité économique locale et durable (imprimeurs, diffuseurs, web développeurs, libraires…) non négligeable.