Elles sont désormais au nombre de cinq sur le territoire : à Liège, Charleroi, Verviers, Namur et Tournai, les ceintures alimentaires œuvrent à l’émergence d’une alimentation durable dont les vertus sont systémiques. Santé, environnement, économie, inclusion sociale : notre assiette touche à tous les domaines. ‘Changer en profondeur le système alimentaire demande au moins une génération, soit 25 à 30 ans’ commente Christian Jonet, coordinateur de la CATL. ‘Nous ne sommes peut-être pas arrivés où nous projetions d’être il y a dix ans, mais l’ensemble des chantiers identifiés au lancement ont été investis, et c’est déjà une grande satisfaction pour nous. Et si notre histoire est aussi marquée d’un échec entrepreneurial à ses débuts, celui des Compagnons de la Terre, nous en avons tiré beaucoup d’enseignements, bénéfiques aux projets qui ont ensuite émergé’.
Parmi les réussites notables, et outre le fait que la Ceinture Aliment-Terre Liégeoise ait essaimé, notons par exemple la création du festival de l’alimentation durable ‘Nourrir Liège’ et ses nombreuses déclinaisons locales, la mise en mouvement d’un entrepreneuriat coopératif qui a permis la création d’une vingtaine d’entreprises, ou encore la mise sur pied il y a un an d’un Conseil de Politique Alimentaire à l’échelon de l’arrondissement de Liège métropole. ‘Cette dernière initiative est exemplative de la dynamique de réseau et d’animation territoriale qui s’est mise en place. Le CPA réunit 120 membres, est co-porté par l’Université et la Conférence des Bourgmestres. Une telle ampleur donne légitimité, perspectives et résonnance à notre action,’. Et ce même en dehors de nos frontières comme en témoignent un focus estival de The Observer (The Guardian) sur la CATL ou encore des invitations au Conseil Economique et Social européen.