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09.07.20

Humanum Gold – Pour une filière d’or éthique et coopérative

Porté par un jeune diplômé de l’Université de Liège, Humanum Gold est un projet un peu fou de création d’une filière d’or respectueuse de l’humain et de l’environnement. Grâce aux mécanismes coopératifs, une poignée d’artisans bijoutiers belges sont en passe de se réapproprier leur chaîne d’approvisionnement, avec comme pays producteur l’Equateur.
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  • Comme l’explique l’association Justice et Paix dans un rapport sur les conséquences de l’exploitation de l’or au Pérou, la production minière a connu un véritable boom au cours des 25 dernières années. Les effets de la mondialisation et du néolibéralisme ont notamment précipité l’industrialisation des BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud), entraînant à elle seule une croissance de 50 % de la demande mondiale en matières premières. En parallèle, le cours de l’or est passé en vingt ans de 8 000 à 58 000 dollars/kg, renforçant son statut de valeur « refuge », on ne peut plus actuel dans un contexte international en pleine tourmente du Covid-19.

    Il faut savoir que l’or est principalement utilisé dans le secteur de la bijouterie-joaillerie (57 % de la demande totale). On le retrouve aussi dans de nombreux composants électroniques, et dans les coffres forts de nos banques. Un secteur juteux, largement soumis aux aléas des marchés financiers, et dont 85 à 90% de l’extraction/production est assurée par des multinationales, qui investissent massivement dans des procédés technologiques dernier cri. Le reste est assuré par des groupes d’artisans miniers, qui représentent 80 % de la main d’œuvre du secteur, avec quelque 30 millions d’individus qui en dépendent économiquement dans le monde. En 2016, 16 % de la production mondiale provenait de la Chine, suivie par l’Australie (10 %) et la Russie (8 %).

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’impact du secteur minier de l’or est néfaste tant sur le plan environnemental (déforestation, pollution de l’air, utilisation massive de l’eau, …), que social (santé des travailleurs, travail d’enfants, fragilisation de communautés locales, …). Une réalité qu’ignore souvent le consommateur final, mais dont sont tout à fait conscients les artisans bijoutiers.

    Pour répondre à une demande croissante, ces dernières années, des filières plus éthiques ont vu le jour avec les labels Fairmined et Fairtrade Gold. Ces derniers ne représentent cependant qu’une fraction de la production mondiale. La certification est en effet coûteuse à obtenir pour les producteurs, ce qui entraîne un prix au kg 15 à 30 % plus onéreux. Si certains artisans bijoutiers ont décidé de faire appel à ces alternatives, quitte à sacrifier une part de leur marge bénéficiaire pour rester compétitifs, ils restent marginaux.

    Un nouveau procédé d’extraction, sans recours au mercure
    Humanum Gold intervient au niveau des petits groupes de mineurs artisanaux localisés en Equateur, pays d’origine de Vicente, qui développe le projet depuis plus de trois ans. « C’est un monde très particulier. Ces mineurs travaillent dans des conditions difficiles, et ont largement recours au mercure dans leur procédé d’extraction. C’est un des éléments chimiques les plus nocifs qui existe. 35 % du mercure présent dans l’atmosphère provient de l’exploitation artisanale de l’or, sans parler des conséquences directes pour les populations locales ».

    L’objectif de la coopérative naissante est de soutenir une filière basée sur un procédé d’extraction sans composants chimiques, pour préserver l’environnement. « Nous nous sommes inspirés de techniques existantes, en les adaptant à notre terrain, pour les rendre plus accessibles ».  Le modèle théorique est aujourd’hui finalisé. Une fois la coopérative créée, notamment grâce au soutien financier de W.Alter, celle-ci lancera la phase de test grandeur nature. « Nous avons déjà des partenaires locaux qui sont prêts à travailler avec nous. L’intérêt pour eux est économique, car notre procédé est plus efficient que leur technique actuelle, ce qui leur permet d’augmenter leur productivité ». L’outil de travail est mis gratuitement à leur disposition, sous réserve du respect de normes de sécurité et d’une rémunération juste des travailleurs, oscillant entre 700 et 1000 dollars, là où le revenu minimal stagne à 360 dollars. La collaboration est donc bénéfique tant pour l’environnement que pour les travailleurs locaux et les clients-artisans belges. Tout le monde s’y retrouve.

    La coopérative comme levier financier
    Pour financer les installations techniques, Humanum Gold mise sur la force du collectif. En créant une coopérative d’artisans bijoutiers belges, l’idée est de mutualiser des moyens pour se réapproprier collectivement la filière d’approvisionnement. « Humanum Gold est un ovni dans ce milieu extrêmement fermé, mais nous avons déjà 11 artisans qui souhaitent rejoindre l’aventure ». En investissant dans la coopérative, ceux-ci s’offrent une filière non seulement transparente et éthique, mais aussi plus accessible financièrement que les labels évoqués plus haut. Leur investissement initial est donc amorti à moyen terme, puisqu’ils ont accès à un produit dont le prix est comparable au cours du marché.

    En pratique, une entreprise se chargera de gérer la production sur place. La coopérative détiendra une partie de son capital et aura son mot à dire dans sa gestion. « Nous souhaiterions finaliser le procédé début 2021 et produire une dizaine de kilos d’or la première année ». Si l’initiative demeurera anecdotique au niveau de la production internationale, gageons que son procédé technique se propagera petit à petit dans d’autres sites d’extraction !

    Pour suivre les évolutions du projet, rendez-vous sur sa page Facebook.

  • Essais techniques fin 2019.

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