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11.02.21

Février sans supermarché : ode à la petite distribution

4 ans après sa création, Février sans supermarché rempile pour une édition. Et si l’initiative est née en Suisse, elle prend chaque année toujours plus d’ampleur dans notre plat pays où la crise sanitaire aura bien mis en perspective le travail de celles et ceux qui œuvrent au développement du circuit court.
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  • Le citoyen a la clé. La preuve en est par ce mouvement lancé en 2017 par un collectif de Neuchâtel, En vert et contre tout. Son objectif : encourager les commerces indépendants et les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, repeupler les marchés ou encore réapprendre à n’acheter que l’essentiel (source). Et le mouvement de s’étendre : on le trouve au Luxembourg, au Québec, en France, Espagne, Tunisie, Suède. Chez nous, c’est Jean-Christophe Caron, à l’origine du groupe Facebook « Vivons bien, vivons belge », qui embraie et lui a donné l’occasion de se répandre.

    « C’est un mouvement grandissant en Belgique, une communauté de 30.000 personnes qui s’étend et vit en dehors du mois de février » nous explique Jean-Christophe, dont la motivation première est le recentrage sur l’humain. « Notre but est de sensibiliser aux dimensions sociales et environnementales du commerce de proximité, stimuler également un artisanat et une main d’œuvre qui ont une valeur ajoutée, à l’heure où la société se robotise dangereusement ». Faire autrement que ce que le discours dominant nous dicte, ou faire même soi-même lorsque cela est possible : son pain, sa lessive par exemple.

    Le consommateur a la clé : c’est lui qui, par ses choix de consommation, a le pouvoir d’orienter le marché. Mais comme la sempiternelle histoire de l’œuf et la poule, encore faut-il que l’offre existe en suffisance et qu’elle ait un potentiel de développement pour répondre à la demande. Le circuit court a lui aussi sa dialectique. Et si l’équation est certes plus complexe et comporte beaucoup d’autres inconnues, d’un côté (budget du ménage, temps de travail et organisation familiale, accès à l’information…) comme de l’autre (structuration des filiales, incitants financiers, accessibilité des normes AFSCA…), on aura notamment constaté dans les premiers mois de la pandémie que les petits commerces, sans doute plus sécurisants, avaient tout d’un coup la cote et challengeaient la centralisatrice grande distribution. Comme quoi, quand le consommateur le veut…

    Au sein des magasins collaboratifs et participatifs, il le veut vraiment puisqu’il est prêt à donner chaque mois 3 heures de son temps au projet pour lui permettre de fonctionner. A l’instar de BEES coop (Bruxelles) ou Coopéco (Charleroi), Oufticoop est ouvert depuis septembre 2019 et rassemble un peu plus de 260 coopérateurs en Cité ardente. « J’ai lancé l’idée parce que je voulais vraiment devenir actrice de ma consommation », commente Rachel, à l’origine du projet. « De réunions d’infos en réunions d’infos, d’autres m’ont rejointe pour fonder le groupe-porteur. C’est un projet collectif dont l’ADN est la démocratie. Si notre alimentation est un enjeu, le processus de co-construction qui guide la coopérative l’est en fait tout autant ».

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  • Chez Oufticoop, on aura vu de nouvelles têtes passer le pas de la porte pendant la 1e vague du COVID, entre curiosité, intérêt réel et opportunisme d’un jour. « Nous avons sans doute capté de nouveaux coopérateurs, attiré des gens du quartier, mais le constat le plus marquant a été l’augmentation du panier moyen, pas un réel engouement soudain pour notre modèle. La prise de conscience des enjeux liés à l’alimentation ne s’étend pas encore suffisamment et reste un frein pour les acteurs qui, comme nous, visent à travailler dans le circuit le plus court possible et soutenir les producteurs ». Chez Oufticoop, on constate néanmoins avec satisfaction que le changement de rythme de vie lié à la pandémie a libéré du temps pour certains et les a amenés à rejoindre le projet.

    L’oligarchie des Big Five
    L’économie sociale a elle aussi des clés : elle nous rappelle depuis quelques années et l’avènement d’entreprises phares, telles que Coprosain (fondée en 1985 déjà !) ou Paysans-Artisans, que consommateurs et producteurs ont ce pouvoir de donner du sens à la consommation par la création d’entreprises vertueuses et performantes. En témoigne également le palmarès du Prix de l’Economie sociale, où trônent aux côtés des coopératives précitées des enseignes telles que Agricovert, la Ferme Nos Pilifs, le réseau Solidairement, l’Atelier Groot Eiland, Vervîcoop, toutes 5 axées en tout ou partie sur la commercialisation de produits en circuit court.

    Cheville ouvrière du collectif 5C (Collectif des Coopératives Citoyennes en Circuit Court), Benoît Dave observe l’évolution du secteur avec réalisme. « 5 acteurs de la grande distribution se partagent à ce jour en Belgique 82% du marché alimentaire, en créant des relations économiques basées sur un rapport de puissance. Il est primordial de remettre de la diversité dans la distribution, de recréer des magasins de proximité qui amènent de l’animation dans les villages et quartiers, de la mixité et du lien social ». Un combat qui dépasse l’économie pour verser dans le champ politique au sens noble : interroger la place de la consommation dans la Cité et ses externalités.

  • Il est grand temps d’ouvrir les yeux et de revenir au réel : des rapports sains qui permettent à celles et ceux qui nous nourrissent de développer des savoir-faire et de retrouver autonomie et fierté.
  • Pour ce faire, il faudra entre autres compléter les chaînons manquants, ceux qui rendront le vertueux circuit court plus fort. En territoire wallon et namurois, 5C s’y attelle avec le développement de la Fabrique circuit court de Suarlée qui, en 2022, devrait développer une activité de grossiste permettant de livrer une clientèle professionnelle en travaillant avec des producteurs de taille moyenne (lire à ce sujet l’article de la RTBF du 4 février dernier).

    L’alimentation, une question primordiale sur laquelle nous avons nous aussi un pouvoir d’action, en février et tout au long de l’année.

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