Expérimenté depuis quelques années aux Etats-Unis, au Canada, ou encore en France sous la dénomination Politique Alimentaire Territoriale, le Conseil de Politique Alimentaire est une notion récente dans notre paysage. Organe consultatif avec force de proposition, il a pour objectif de réunir autour de la même table acteurs de terrain et élus, afin de construire des stratégies cohérentes et impactantes à l’échelon (supra-) local.
Il est par ailleurs une des recommandations du Référentiel wallon sur l’alimentation durable, qui définit l’optique de la Wallonie en la matière. Et puisque la Ceinture Aliment-Terre Liégeoise (CATL) était déjà un modèle innovant dupliqué sur le territoire wallon, il était somme toute assez logique de le retrouver à la manœuvre de cette initiative couvrant l’arrondissement de Liège.
« La question de la démocratie fait réellement partie de notre ADN » commente Christian Jonet, son coordinateur. « Notre ambition est ici d’associer toute une série de parties prenantes, dont le monde politique sans lequel il est impossible d’avancer à une échelle significative, mais aussi une composante scientifique, ce qui est une réelle innovation. Notre approche est holistique. L’alimentation est un enjeu tel qu’il peut difficilement se traiter en dehors d’un cadre systémique qui exclurait, par exemple la problématique de la précarisation ».
Citoyens, représentants politiques, producteurs, associations actives dans des champs divers (santé, environnement, lutte contre la pauvreté), chercheurs… le futur CPA voit grand et juste, pour des objectifs qu’il doit encore définir précisément, en démocratie (ndlr : un cadre réglementaire régissant les CPA est actuellement à l’étude au niveau de l’administration wallonne).