Le 23 août dernier, on pouvait lire dans la presse que les sociétés de titres-services souffrent d’un taux d’absentéisme particulièrement élevé, ayant augmenté de 14 à 15,53 % l’année dernière, à en croire les derniers chiffres de Securex. Il existerait d’importantes disparités selon les régions, avec un taux record de 26,6 % dans le Hainaut, contre 25,01 % à Namur, 23,65 % à Liège, 11,47 % à Bruxelles et 10,28 % dans le Brabant wallon. A contrario, le secteur privé serait en moyenne crédité d’un taux de 7 %, tandis que le secteur ouvrier afficherait un taux de 9,68 %. La différence serait la plus vive dans l’absentéisme de longue durée (7,82 %), c’est-à-dire de plus d’un an.
Atout EI appelle à la mobilisation
En tant que Fédération Wallonne des entreprises d’insertion et des IDESS, Atout EI a tenu à réagir à ce nouvel état des lieux d’une situation qu’elle déplore depuis plusieurs années. Dans un communiqué publié le 29 août, la fédération a tout d’abord rappelé les causes de ce phénomène que sont la pénibilité physique, les risques psychosociaux élevés, l’isolement des travailleurs ou encore les conditions de travail peu favorables.
Elle a ensuite regretté qu’il n’existe, en matière de sécurité et de prévention au travail, aucun cadre législatif propre au métier. Un cadre pourtant nécessaire pour légitimer l’intervention d’une entreprise au domicile d’un client en cas de problème, ou encore pour mieux limiter l’utilisation de produits chimiques, néfastes pour la santé.
Qui plus est, la fédération déplore que les travailleurs ne sont soumis à aucune visite médicale obligatoire, qui permettrait pourtant d’anticiper des problèmes de santé, ce qui serait bénéfique tant sur le plan humain que budgétaire. Enfin, elle invite à la réflexion sur l’organisation de la fin de carrière des travailleurs, qui est particulièrement pénible sur le plan physique, les options de réorientation professionnelle étant par ailleurs très limitées.
Pour rappel, 65 % des entreprises d’insertion wallonne sont actives dans le secteur du titre-service et comptent près de 5 000 travailleurs. Aussi, le titre-service est le 3e secteur d’activité en Belgique, avec plus de 160 000 aide-ménagères actives dans près d’un million de foyers à travers tout le pays.
Lien vers le communiqué.