Le terme désigne ‘lien’ en lingala, langue parlée en Afrique centrale. Et pour cause, l’asbl SINGA en crée, du nécessaire lien, elle qui s’adresse à des personnes qui arrivent sur notre territoire et ont tout à y appréhender, l’espoir d’une vie meilleure dans leur maigre bagage. ‘C’est en faisant du bénévolat pour la plateforme citoyenne d’aide aux réfugiés, dans le contexte de la crise migratoire syrienne, qu’est née la réflexion’ se remémore Chloé. ‘Avec 2 autres personnes, nous nous sommes rendues compte qu’il manquait à Bruxelles un dispositif favorisant l’inclusion, quelque chose qui permette de se créer un réseau social et donc de démultiplier ses chances de trouver un logement, un emploi, de se reconstruire une vie décente. SINGA crée cet espace de rencontre, avec la volonté de démystifier également les préjugés qui collent aux basques des migrants.’
Chez SINGA, la perspective est résolument positive, centrée sur les individus et leurs spécificités, dans une logique de co-construction. ‘Nous mettons bien entendu des dispositifs et infrastructures à disposition, mais la possibilité de s’engager dedans est la même pour tous, que l’on soit bénéficiaire ou bénévole accueillant. Nous ne faisons d’ailleurs pas de distinction entre les deux : un participant à nos activités est un membre, quelle que soit sa casquette’. Agrandir son réseau, pratiquer le français, comprendre la Belgique et la complexité de son fonctionnement, ou tout simplement se sentir utile dans un projet associatif lors d’une procédure d’asile longue : autant de fonctions adressées aux réfugiés, sans papiers et demandeurs d’asile qui frappent à la porte.