Plus de 150 partenaires, 11 jours d’activités, et une bonne centaine d’événements à l’agenda : c’est avec une certaine boulimie que Nourrir Liège abordait sa 4e édition, marquée par un focus jeunesse. Jusqu’à ce que le désormais célèbre coronavirus ne vienne perturber tous ses plans : ‘Nous avions décidé d’adopter un principe de précaution en annulant tous les événements intérieurs de plus de 100 personnes (conférences, événements culturels et festifs, masterclasses)’ commente Elisabeth Gruié de la Ceinture Aliment-Terre Liégeoise, un des 3 porteurs du projet. ‘Jusqu’à ce que le gouvernement ne tranche ce jeudi … et c’est d’autant plus dommage que la plupart de ceux-ci affichaient déjà complet’. Pas de Rob Hopkins donc, ni de Rob Greenfield, activiste adepte de la simplicité volontaire, ni d’Adelaïde Charlier (Youth for climate), marraine du festival, et une programmation vraisemblablement reportée à 2021.
Au-delà de cette fatalité qui met en perspective la question de l’autonomie alimentaire, il est néanmoins utile de rappeler d’où vient ce festival unique en son genre et d’en souligner son impact. ‘Nous avons démarré à l’aveugle, interpellés par la pièce ‘Nourrir l’humanité, c’est un métier’ et tous les enjeux associés à celle-ci : difficultés de la petite paysannerie, réchauffement climatique, baisse de la biodiversité ‘ explique Pierre Ozer (Université de Liège). ‘Nous avons voulu mettre en avant les solutions qui répondent à ces crises, et pouvons d’ores et déjà être contents d’avoir atteint un objectif : celui de susciter de nombreux partenariats, dont certains, de nature plus culturelle, nous permettent de réécrire l’imaginaire d’un futur enviable’. 8 ans après sa création, la pièce fait d’ailleurs l’objet d’une nouvelle version, réinterrogeant les agriculteurs de l’époque. Sa diffusion, le 28 mars, est bien entendue également reportée.