Le nom est sans doute un peu trompeur : créé fin des années 60 par le FNRSH, organisme dépendant du ministère de l’Emploi et du Travail dont l’objectif était de remettre les personnes handicapées à l’emploi, Metalgroup ne travaille pas que le métal. Dans un bassin sidérurgique carolo qui amorce alors lentement son déclin, c’est pourtant avec ce matériau qu’elle se forge un avenir, aujourd’hui décliné en bien des matières. « Metalgroup a eu de gros clients hennuyers comme Caterpillar ou la Fabrique de Fer. Aujourd’hui encore, nous pouvons citer la SONACA. » explique Diane de Meulenaere, directrice depuis juin 2021. « L’Histoire nous a montré l’importance de se diversifier et nous développons de nombreux métiers qui vont de la ferronnerie, tôlerie, usinage – nos services historiques – au conditionnement alimentaire sec ou non alimentaire en passant par les petits travaux de rénovation chez les particuliers, le titre-service et l’imprimerie. Depuis 2018, nous façonnons le plexi et le bois avec des méthodes de découpe laser. Le travail de précision est notre marque de fabrique. »
Avec près de 170 personnes employées dont une cinquantaine travaille sur des sites clients sous contrat d’entreprise, Metalgroup est une entreprise de travail adapté d’importance dans le paysage wallon. On y donne sa chance à des personnes aux handicaps divers (mental, physique, comportemental, et dans une moindre mesure, sensoriel), également à celles et ceux qui sont un jour fragilisés dans leur parcours professionnel et nécessitent une adaptation de poste. « Il n’est pourtant pas si simple d’avoir accès au travail dans une ETA, les critères de l’Aviq s’étant durcis. Ainsi, tout type de l’enseignement spécialisé n’est pas forcément autorisé, ce qui peut paraître un paradoxe. La situation actuelle fait que nous connaissons certains problèmes de recrutement, et devons nous tourner vers des handicaps plus lourds. Certains jobs sont aussi en pénurie, ce qui nous demande de recruter des personnes sans expérience et de les former. »