Son histoire n’est pas commune, et vous pourrez même y entendre l’accent croate si vous tendez l’oreille. Créé sous la forme d’asbl en 1954 par des habitants de la commune de Quiévrain voulant s’occuper de leurs vieillards, le Foyer Notre Dame de Paix d’Audregnies-Quiévrain occupe alors un ancien bâtiment des Sœurs Bernardines laissé à l’abandon. Y débarquent quelques années plus tard des religieuses yougoslaves qui fuient ainsi le régime de Tito. Elles y resteront. L’établissement fonctionne quant à lui principalement grâce à des dons jusqu’aux années 80. ‘Il a alors fallu construire un nouveau bâtiment et engager du personnel salarié, à une époque où l’accompagnement des aînés devenait un paysage structuré par l’Etat’ explique Ariel Dutrieux, son directeur actuel.
Aujourd’hui, l’imposante bâtisse peut accueillir 150 bénéficiaires, partagés entre la maison de repos et de soin et la résidence-services. Son effectif représente une bonne centaine de travailleurs, et son modèle économique se partage entre les recettes générées par la location des chambres (entre 1450 et 1950€/mois pour une individuelle) et le financement public des normes en matière de personnel. ‘Nous travaillons dans une optique d’amélioration continue, avec une grande bienveillance et beaucoup de réactivité aux demandes de nos pensionnaires. Nous soignons particulièrement l’encadrement, qui n’est pas un poste sujet à économies, comme cela peut être le cas ailleurs. Cette philosophie caractérise le secteur associatif ’.