C’est donc en 2008 que LaSemo voit le jour, à Hotton, avec des idées déjà bien claires : montrer qu’une autre fête est possible, intégrant des enjeux de durabilité qui ont alors plutôt mauvaise presse en dehors des cercles bien informés. « Nous voulions créer une réponse positive, un festival qui prend dès le départ en compte le gaspillage des ressources à l’œuvre dans l’événementiel et minimise celui-ci, dans une optique de vivre ensemble. Un moment qui arrête le temps, prenne soin des gens et de notre planète » explique Sam. LaSemo est lancé, et sera précurseur de dispositifs tel que le gobelet réutilisable, la toilette sèche ou encore les poubelles sélectives. Citons encore dans la panoplie #DD l’éco-conception de la scénographie, la promotion de la mobilité douce, ou une alimentation saine par la présence de foodtrucks soumis à une charte durable exigeante (critère bio, filière courte, de saison). En 2021, le festival instaurera même l’usage de la vaisselle réutilisable cautionnée sur l’ensemble du site.
« Nous travaillons sur trois axes : la réduction de l’empreinte carbone est notre ambition sociétale. Nous nous ne définissons cependant pas comme militants. Nous voulons sensibiliser au changement et à la nécessaire transition par une action positive et festive qui a une double dimension : citoyenne et entrepreneuriale. Nous espérons inspirer d’autres acteurs culturels et faire bouger les lignes. Un second axe de notre positionnement est celui de l’interdisciplinarité : LaSemo n’est pas un festival musical. Il y a certes de la musique, mais aussi du conte, du théâtre, des arts de la rue et circassiens, du cinéma, des conférences, des jeux, … Nous concevons un espace-temps où différents mondes coexistent et s’interpénètrent en fonction des publics. Et c’est là notre 3e axe de travail : la volonté d’offrir un événement accessible à différentes audiences, intergénérationnel, répondant aux envies des familles, des mélomanes, ou des velléités les plus festives. » A LaSemo, c’est d’ailleurs trois publics, trois campings : on ne badine pas avec le respect des uns et des autres, soit 50.000 personnes attendues en quatre jours dans cette partie du Hainaut si proche de Bruxelles, et près d’un millier de bénévoles.