On y rentre le coeur léger, adouci par l’ambiance et le charme des vieilles pierres qui déroulent leur histoire: La Baraque tranche avec d’autres lieux d’accueil de la petite enfance aux contours plus aseptisés. Une question de contexte d’émergence sans doute. Intimement liée à son éponyme quartier, le plus âgé de Louvain-la-Neuve, elle en a épousé courbes et usages, logée dans une ancienne ferme qui propose un cadre familial et bucolique. Plus loin, vous y trouverez yourtes, caravanes, potagers partagés. « On pourrait effectivement penser qu’ici, c’est un peu bobo’ confie Manon Schmatz, assistante sociale fraîchement promue à sa direction à la suite de nouveaux prescrits de l’ONE qui exigent de nommer la fonction. « La Baraque est née avec Louvain-la-Neuve, elle en est sa première crèche et a grandi avec. Elle lui ressemble sociologiquement, un peu différente de ce que l’on peut connaître ailleurs. » Et comme on ne badine pas avec le bobo, on y fait attention au tri sélectif, on y prépare des repas avec des légumes de saison et on y trouve même des langes écologiques. On appelle cela une éco-crèche.
A la Baraque, on sort aussi, toutes poussettes dehors, appelés par les vents du monde extérieur. « On a cette chance d’être implantés dans un environnement sécurisant. Dès lors, il nous paraît riche pour les bambins de connaître rapidement d’autres choses que nos murs ou notre grand jardin. On va ainsi à la boulangerie, à la plaine de jeux, se balader dans les environs. Ce sont des instants de découverte qui contribuent grandement au développement de l’enfant. » Les beaux jours revenus, il sera temps d’aller visiter la ferme équestre. Ou encore de se rendre à Limal chez Escalpade pour faire une rencontre autour de la psychomotricité avec des adolescents porteurs d’un handicap. La poule, elle, attendra sagement dans le jardin le retour d’une partie de la joyeuse bande de 0 à 3 ans qui dorlote les 40 lits de l’ASBL, rythmant ses 4 sections allant jusqu’à préparer à l’entrée à l’école.