La structure fête ce mois-ci ses six printemps : c’est en 2019 que l’aventure KOM à la maison débute, inspirée par Les petites cantines françaises. « J’étais à l’époque journaliste et j’avais envie d’une autre direction professionnelle » explique Alix, cofondatrice et l’un des trois emplois de l’ASBL. « J’ai lu un article dans la presse sur ce modèle de restaurant participatif et cela m’a donné l’envie de tenter le coup à Bruxelles. Nous avons organisé des séances d’information dans le quartier, créé un collectif citoyen, trouvé un local que nous louons à un particulier, et l’aventure était lancée à l’été 2020, quand la vie en plein covid commençait à retrouver quelques couleurs. »
Chez KOM à la maison, toute personne qui passe la porte devient convive. C’est que le vivre ensemble y est une notion élémentaire. « Nous soutenons deux objectifs. Le premier est un objectif d’inclusion, avec la possibilité de payer un prix libre et solidaire, selon ses moyens. 80% des personnes qui viennent ici paient moins de 15€, notre tarif de référence pour un menu. Nous sommes ouverts cinq midis ainsi qu’un soir par semaine, et développons une ambiance familiale, multiculturelle, qui privilégie la rencontre avec l’Autre. Nos habitués ont peu de moyens et peuvent prendre ici un rôle actif (cuisiner, mettre la table, faire la vaisselle …). Notre second objectif est de promouvoir et rendre accessible une nourriture saine et gourmande, végétarienne. Nous travaillons en circuit court, avec un maraîcher, et récupérons un peu d’invendus d’un magasin bio ».