Il est un des incontournables de notre paysage musical : Esperanzah ! s’organise pour la 18e fois dans le cadre enchanteur de l’abbaye de Floreffe. Pour la dernière année peut-être, des travaux sur le site rendant l’accueil des 36.000 festivaliers de plus en plus compliqué.. Qu’à cela ne tienne, mises en parenthèses ces perspectives de déménagement, ce festival à taille humaine – et qui tient à le rester – regarde vers l’avant avec optimisme. ‘On est assez content de notre programmation, qui revient aux sources du festival, avec des noms moins ronflants mais une qualité artistique certaine. Au rayon nouveautés, nous programmons une scène KiosQ, où trois collectifs de DJs vont amener de nouvelles sonorités dès l’après-midi et jusqu’au bout de la nuit. Nous proposons également aux festivaliers de découvrir l’espace ‘Tout va bien’, qui est l’espace de programmation engagée de notre webmédia, où ils pourront assister à spectacles, films, et débats’ explique Jérôme.
Esperanzah !, c’est aussi l’occasion d’approcher une thématique spécifique, concoctée par un ensemble d’acteurs militants présents sur le Village des Possibles : ‘dans la lignée du questionnement du patriarcat abordé en 2018, nous avons embrayé sur la question des privilèges, qu’ils soient de race, de sexe ou de classe ‘. L’objectif de cette campagne : faire prendre conscience aux festivaliers des inégalités et rapports de domination en jeu dans notre société, avec une autre focale. A tout un chacun l’occasion de d’ores et déjà démasquer ses privilèges en mode test sur le site du festival, avant d’y être taquiné au rythme des animations. Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même, l’équipe du festival s’y confronte bien entendu elle aussi en amont et y forme ses bénévoles, avec l’enjeu de réduire les dissonances éventuelles entre pratique et discours.