Prendre le statut d’indépendant : un dilemme pour bon nombre d’entrepreneurs. Et d’autant quand on sait que si 734.170 Belges ont exercé sous ce régime en 2018, la croissance de quelques 11.000 numéros d’entreprises par rapport à l’exercice précédent s’annule du même nombre de faillites… (source : INASTI). Face à cette insécurité qui ne date pas d’hier, Paul Maréchal et Michel de Wasseige créent il y a 15 ans la coopérative d’emploi DiES, inspirée d’un modèle français des CAE (ou Coopérative d’Activités et d’Emploi, lire ceci à ce sujet): ‘Nous avons tous les deux travaillé pour Azimut, une coopérative d’activités qui permet à des demandeurs d’emploi de tester leur projet avant de se lancer. Beaucoup d’entrepreneurs nous y manifestaient leur souhait de pouvoir être également encadrés à leur sortie du dispositif, et de bénéficier du confort d’une structure d’accompagnement. Nous n’avons fait que créer la réponse à ce besoin, accessible par ailleurs à d’autres profils’.
Un cadre mutualisé et sécurisé pour se concentrer sur son métier de base, c’est donc ce que DiES propose. Services administratifs et comptables, coaching : telle est la partition jouée par l’équipe qui suit à ce jour 160 entrepreneurs, indépendants ou salariés, dans des domaines très variés (thérapeutes, consultants, designers ou encore tatoueurs). ‘La dimension de service est évidemment essentielle, mais la force du collectif l’est tout autant. L’esprit coopératif est en effet bien présent au sein de nos 5 entreprises. Elle se vit au travers d’une communauté d’échange de pratiques, et de principes démocratiques qui dictent toute décision importante. Chaque entrepreneur est – si c’est son vœu – propriétaire de la coopérative qui l’héberge, et donc associé à sa gouvernance’.