Il est donc question d’une année anniversaire, dix ans après la création d’une coopérative dont la mission première est de lutter contre les déchets issus des EEE, ces équipements électriques et électroniques qui ont l’obsolescence bien programmée. En 2015, après avoir travaillé pour la Fédération des acteurs du réemploi Ressources, Vincianne Gilard créait Cyréo. Forte d’une vingtaine de travailleurs dont une douzaine d’Article 60 mis à disposition par des CPAS partenaires, la coopérative est pilotée depuis un peu plus d’un an maintenant par Jacqueline De Maegd, une directrice qui s’enthousiasme d’un secteur de l’économie sociale qu’elle découvre encore. « Je viens d’un tout autre environnement, d’une grande entreprise où j’ai travaillé dans le marketing et la communication. Je fais ici l’expérience de la bienveillance, de la coopération, de l’humanité, des notions tout à fait compatibles avec les impératifs de rentabilité qui sont ceux de la réalité entrepreneuriale. L’économie sociale gagne à être connue, c’est certain. J’espère bien pouvoir amener ma touche et aider Cyréo à gagner en notoriété. »
Cap pour cela sur les réseaux sociaux où l’entreprise doit davantage se vendre pour notamment développer les débouchés de ses petits électros reconditionnés. « Nous avons trois activités, et l’enjeu est en effet de pérenniser celle-ci. Nous collaborons de manière étroite avec la Ressourcerie namuroise, la Ressourcerie du Val de Sambre, et Retrival. Nous venons de conclure un partenariat de dépôt-vente avec L’Envol à Soignies, sommes présents dans les boutiques Ravik, ainsi que R Store à Couillet. Ce n’est pas l’activité la plus rentable mais nous espérons la tirer vers le haut. Elle répond à un besoin de société évident, celui de réduire notre impact carbone. » Pour ce faire, Cyréo entend tirer les bénéfices d’une récente analyse de filières – et de la production de pistes d’amélioration y afférentes – financée dans le cadre du projet wallon ‘déchets ressources’.