Théâtre, danse, cirque, musique, marionnettes, arts plastiques… et tout cela dans l’espace public : Chassepierre est un incontournable estival en Fédération Wallonie-Bruxelles. Et même au-delà puisque ses visiteurs proviennent tant de Flandres que des régions limitrophes françaises ou luxembourgeoises. Situé à quatre kilomètres de Florenville, le village se pare à la mi-août de ses plus beaux costumes pour accueillir adultes et enfants ébahis sur les rives de la Semois. ‘Nous pouvons être fiers de cette initiative, qui d’une impulsion citoyenne première est devenue au fil du temps un événement professionnel reconnu internationalement, tout en gardant cet ancrage fort à la vie locale’ retrace Charlotte Charles-Heep, sa directrice générale depuis 2015.
Car c’est l’une des spécificités du festival : à Chassepierre, il y a un esprit, un ADN, une volonté de travailler en lien avec le territoire et de faire perdurer l’acte fondateur. ‘De nombreux bénévoles et autres villageois soutiennent le festival, ouvrent leur grange ou garage à des fins logistiques ou de spectacle, donnent un coup de main pour une lessive ou du repassage, s’impliquent dans l’ASBL Fête des Artistes et Artisans de Chassepierre qui gère le projet. Dans l’autre sens, nous défrayons contre service des associations actives sur le territoire, par exemple un club de foot qui pourra de la sorte mettre un peu de beurre dans ses épinards. Un festival d’arts de la rue est indissociable de son environnement et des gens qui le composent. Ici, on ne joue pas juste en extérieur, on prend possession de l’écosystème et on respire avec celui-ci’.