Le 16 décembre dernier, ConcertES, Ressources, ainsi que la FeBISP et FeBIO – les deux fédérations bruxelloises de l’insertion socioprofessionnelle – tiraient par un communiqué de presse la sonnette d’alarme : les entreprises sociales avec mandat d’insertion ne peuvent pas être la variable d’ajustement budgétaire du gouvernement bruxellois. Déléguées par l’Etat pour prendre en charge les personnes les plus éloignées de l’emploi et leur donner des perspectives d’insertion socioprofessionnelle, celles-ci jouent un rôle crucial dans le tissu économique et social de notre capitale, et sont encadrées depuis 2018 par une ordonnance qui leur octroie des aides spécifiques à l’emploi et finance des postes d’accompagnement (social et technique).
‘C’est un dispositif complémentaire qui a été mis en place dans le cadre de la reconnaissance comme entreprise sociale et démocratique, une notion propre à Bruxelles, en vigueur depuis le 1er février 2019’ explique Bénédicte Sohet, secrétaire générale de ConcertES. Dans le paysage bruxellois, ce mandat supplémentaire d’insertion fait suite aux cadres légaux ILDE et EI. Les projets agréés le sont pour cinq ans. Comme ils font tous partie de la même cohorte, la date du 1er janvier 2025 signifie donc un renouvellement massif des agréments.’ A l’instruction depuis le premier semestre, les dossiers étaient jusqu’aux jours derniers gelés, la faute à un contexte politique régional complexe, incitant un gouvernement en affaires courantes à une prudence teintée d’austérité mal placée.