Source : communiqué de presse « Un mois sans supermarché » – ConsomAction, collectif 5C et Oxfam-Magasins du monde
Ce n’est pas seulement un mois « sans » mais un mois « avec »
Loin d’avoir l’intention de punir, de culpabiliser ou de mettre une pression sur les citoyen·ne·s de boycotter une enseigne en particulier, ce défi collectif vise plutôt à s’interroger sur nos modes de consommation et sur le modèle dominant de la grande distribution. Et à mettre tous les projecteurs, le temps d’un mois, sur les alternatives à un système qui use de pratiques commerciales inéquitables, exerce une pression sur les prix, impacte fortement l’environnement et la santé, et qui incite à la surconsommation et au gaspillage.
Bien plus qu’un mois « sans », c’est surtout un mois « avec ». Avec les maraîchers et maraîchères, avec les paniers de légumes, les petits commerces et initiatives locales, les coopératives de circuit court, le vrac, les marchés, le commerce équitable, la seconde main, et avec les principes de l’agroécologie et de l’économie sociale. Ces alternatives à la grande distribution ont toutes en commun de mettre l’humain et l’environnement au cœur des préoccupations et, surtout, avant le profit.
Les alternatives à la grande distribution, le maillon pour un système alimentaire vertueux
Il y a un an, les agriculteurs·rices bloquaient les routes pour dénoncer un système “qui se marche sur la tête” (référence aux panneaux de route retournés). En cause : l’importation de produits alimentaires étrangers ne respectant pas certaines normes sanitaires, alors même qu’ils sont aussi produits en Belgique ; augmentation drastique des prix des aliments bio, sans que cela ne profite aux producteurs et productrices ; maintien d’une pression constante sur les prix, etc. Autant de procédés utilisés par la grande distribution et l’industrie agro-alimentaire, ayant pour conséquence la disparition des fermes de petite et moyenne production, qui sont pourtant le maillon essentiel de notre chaîne alimentaire.
Acheter des produits équitables ou s’approvisionner auprès de commerces indépendants qui privilégient le circuit court, le vrac et le bio, c’est contribuer à remettre le système alimentaire sur ses pieds. En respectant le prix juste pour les producteurs et productrices, en permettant d’acheter la juste quantité sans emballage, en offrant des produits locaux, de saison, respectueux de l’environnement et accessibles à toutes et tous, ces alternatives à la grande distribution offrent des solutions concrètes et cohérentes face aux défis actuels.
Une campagne et des actions pour survivre sans supermarché
Une campagne de communication et de sensibilisation aura lieu durant tout le mois d’avril, afin d’inviter les citoyen·ne·s à relever le défi. Pour l’occasion, un “guide de survie sans supermarché” a été réalisé et est à retrouver dans certains commerces locaux. Au niveau local, se greffent à l’action de nombreux collectifs, associations, groupes de citoyens et citoyennes, qui proposent, un peu partout en Belgique francophone des actions et événements en lien avec la thématique.
Toutes ces initiatives sont reprises sur le site www.moissanssupermarche.be.