Impulsée par Enabel (anciennement Coopération Technique Belge) et son Trade for Development Centre, la semaine du commerce équitable a proposé près de 130 événements mettant en avant le soutien nécessaire aux producteurs du Sud mais aussi du Nord. Parade ludique, apéro-concert, défilé de mode, ateliers, expos, conférences, … autant de manières de sensibiliser aux défis sociaux et écologiques relevés par le commerce équitable, dont la notoriété semble pourtant en recul chez nous, selon un récent baromètre. ‘Le ‘local’ et ‘de saison’ a pris le pas auprès du grand public’ commente Samuel, coordinateur de l’action. ‘Afin de faire pénétrer le concept, celui du prix juste délivré au producteur qui produit de manière qualitative et durable, il faut sans doute l’installer tout d’abord à l’échelon local, puis international’.
S’il existe d’ailleurs un label ‘prix juste producteur’, soutenu par la Wallonie, la question de la labellisation reste vraisemblablement une question-clé pour le secteur. ‘Il y a en effet une diversité de labels, dont le Fairtrade. Leur légitimité peut varier et porter à confusion car le commerce équitable n’est pas une appellation contrôlée. En France, celui-ci est pourtant défini et reconnu légalement. Il y a lieu de porter cette réflexion au niveau européen. Un cadre légal permettrait des mesures incitatives, comme une réduction de TVA sur les produits issus du commerce équitable’.