La démarche initiale prend la forme d’une étude-action et part d’un constat simple : si les crises successives des dernières années augmentent fortement la paupérisation de la population et touchent davantage les femmes, celles-ci sont pourtant beaucoup moins présentes que les hommes dans les derniers dénombrements de personnes vivant dans la rue. ‘Il s’agit d’un phénomène de sans-abrisme caché’ explique Ariane, directrice de l’Ilot.
‘Depuis le début des années 2000, la hausse de la pauvreté exerce une pression sur les services sociaux et a généré une diversification de la typologie, jusqu’alors souvent des hommes de 40 à 50 ans. Elle concerne désormais beaucoup plus de femmes, de jeunes, de familles, et bien entendu des personnes issues de l’immigration, qui ont du mal à trouver des solutions durables pour s’en sortir dans ce contexte sociétal si complexe. Cette étude nous a permis de comprendre les trajectoires de ce public féminin et de mettre en lumière ce sans-abrisme caché’.