Initié en 2011 par 24 organisations en réaction aux dérives du monde bancaire ayant éclaté au grand jour lors la crise économique de 2008, NewB est un projet de banque coopérative éthique. Son objectif premier n’est pas de générer coûte que coûte du profit pour rémunérer un actionnariat, mais bien de répondre à un besoin sociétal et de créer une relation honnête et transparente avec ses clients coopérateurs en les impliquant dans sa gouvernance selon le principe d’une personne, une voix. Salaires limités à un rapport de 1 à 5 au sein de l’organigramme, refus de se plier aux lois de la spéculation, investissement dans la transition énergétique, autant de points qui seront prioritaires dans sa gestion quotidienne, ce qu’a tenu à souligner son CEO Tom Olinger lors de la conférence de presse donnée ce mardi à Bruxelles.
Tout vient à point à qui sait attendre
Si le modèle de banque coopérative est un oiseau rare en Belgique, la seule structure de ce type étant la CPH dans le Hainaut*, à l’échelle européenne, la formule a déjà été largement éprouvée dans plusieurs pays membres, comme en Allemagne, avec la GLS, en Italie, avec la Banca Popolare Etica ou en Suède, où l’on retrouve la Ecobanken. Autant d’exemples qui ont servi d’inspiration à NewB tout au long de son cheminement.
Parlons-en, justement, de ces 8 dernières années. On se souvient que la première étape majeure de l’histoire de NewB avait été son appel à l’épargne publique en 2013, qui avait mobilisé 43 000 coopérateurs en seulement 4 mois, signe de l’excellente réceptivité de la société civile. Des débuts prometteurs donc, mais qui ne suffisaient pas pour autant à répondre aux innombrables critères requis pour prétendre au statut de banque. La tâche était d’autant plus corsée qu’à l’époque, la Banque nationale de Belgique n’était pas très encline à s’ouvrir au projet, compliquant les premiers échanges en vue d’une reconnaissance.
Pour développer son professionnalisme, NewB décide en 2014 de développer des produits dits intermédiaires, à l’image de sa carte prépayée GoodPay. Depuis 2016, celle-ci peut être utilisée comme carte de paiement et chaque transaction réalisée permet de reverser 5 centimes à la coopérative ou à l’une de ses organisations membre. Plus récemment, la coopérative a également développé une solution d’assurance auto, qui sera très prochainement accompagnée d’autres produits (assurance vélo, habitation, RC vie privée etc.).