Deux plans d’eau et un hectare de pelouse en lisière de bois : le cadre laisse rêveur et les anciens exploitants de ce lieu en dehors du temps ne s’y étaient pas trompés, baptisant le site ‘Mon rêve’ (hôtel puis camping) au début des années 50. Quelques décennies plus tard, Deborah, la petite-fille des premiers exploitants, et son compagnon Yannis rachètent le bien familial pour finalement le mettre en vente en 2019. C’est là qu’Olivier, Liégeois expatrié à Bruxelles, intervient.
‘J’étais à la recherche d’un lieu isolé, type vieille ferme ou hameau déserté, et j’ai entendu parler de cette recherche de repreneurs début 2020, suite à quoi j’ai rencontré Deborah et embarqué Frédéric, un ami, dans l’aventure’. Objectif : créer un éco-camp, un lieu propice à la reconnexion et à la mise en place de dynamiques collaboratives, dans un esprit de transition. Enchantée par le projet, Deborah décide de rester dans l’aventure et le triumvirat planche sur la structuration d’une entreprise qui est passée de SRL à société coopérative ce 31 mars.
‘Nous souhaitons réunir une cinquantaine de coopérateurs autour du projet. C’est un chiffre qui peut paraître étrange de prime abord, mais il correspond aux 58 parcelles disponibles ici’. Chez Naturia, le capital se découpe au prorata des m², dans une perspective communautaire de copropriété. ‘Nous voulons créer une communauté au service du site, et voyons celui-ci comme un lieu à projets pour les 140 personnes qui pourraient y résider’. Pas question de domiciliation cependant : Naturia sera un espace de résidence secondaire, faisant la part belle à l’habitat léger. Une tiny house y est déjà installée et une yourte devrait bientôt y débarquer.