Rendez-vous prisé des Liégeois-es dont les oreilles ronronnent à l’écoute de musiques indépendantes, le Micro Festival prend place au sein du quartier Saint-Léonard, à l’ombre de l’ancienne Brasserie Haecht et des nouveaux bâtiments du Créahm. Festival dans la ville, le Micro accueillait le weekend dernier quelques 6000 festivaliers sur 3 jours, prêts à braver une météo capricieuse pour sustenter leur soif de décibels… et de fête. ‘C’est un festival à taille humaine et qui tient à le rester’ explique Jean-François Jaspers, cofondateur. ‘Pour vous donner un ordre d’idée, l’asbl travaille actuellement avec un budget global de 400.000€ dédiés au seul événement. D’une certaine manière, nous sommes contraints par le site qui nous accueille, dont la capacité n’est pas extensible, mais cette donne fait partie intégrante de l’identité du festival. On ne s’appelle pas le Micro pour rien’.
‘Nous faisons de cette petite taille une opportunité de travailler sur l’expérience offerte au public, quelque chose de convivial où on se sent chez soi, loin des grosses machines dont le profit est clairement un des objectifs, et qui adossent souvent une structure associative qui va chercher de l’argent public à une société purement commerciale’ précise Yannick Grégoire, coorganisateur également impliqué dans le collectif Jaune Orange, à l’origine de l’initiative. Au Micro, le prix d’entrée reste accessible (66€ pour un pass, de 28 à 36€ la journée), tout comme les consommations sur place. ‘On a bien sûr toujours cette épée de Damoclès de la rentabilité au-dessus de nos têtes, mais on souhaite surtout que l’Humain s’y retrouve, qu’il soit prestataire ou festivalier. On privilégie d’ailleurs des fournisseurs locaux qui travaillent avec le même socle de valeurs. Et lorsque le festival est bénéficiaire, nous réinvestissons en partie dans les moyens de production de l’édition suivante, dont la rémunération de métiers techniques qui peuvent compter parmi les plus précaires ’ (JF).