Chacun a droit à des produits qui durent et peuvent être réparés à long terme, ce qui est malheureusement tout sauf évident aujourd’hui. Nos produits ont une durée de vie de plus en plus courte. Et lorsqu’ils tombent en panne, ils sont aussi difficiles à réparer : des pièces sont collées pour empêcher tout démontage, des pièces de rechange manquent, il n’y a pas de réparateurs dans les environs. La campagne « Le droit de réparer » appelle les politiques, les fabricants et les détaillants à changer cela. Pour cela, elle met en avant trois stratégies qui peuvent promouvoir la réparation.
Étendre la garantie juridique
Les fabricants parviennent généralement à limiter à 3 % le nombre de produits qui tombent en panne pendant la période de garantie. C’est tout du moins ce que démontre la recherche internationale. La prolongation des périodes de garantie peut donc prolonger la durée de vie des produits.
La Belgique suit le minimum européen et impose une garantie légale de 2 ans. La campagne sur le droit à la réparation insiste pour que la Belgique suive l’exemple des autres pays européens et prolonge les périodes de garantie. En Irlande, en Angleterre et au Pays de Galles, la garantie légale est de 6 ans ; en Suède, de 3 ans ; aux Pays-Bas et en Finlande, de 2 à 8 ans (selon le type d’appareil).
Fournir des manuels de réparation et des pièces de rechange
La Commission européenne exige qu’à partir de 2021, les fabricants de gros appareils tels que les machines à laver, les lave-vaisselles et les réfrigérateurs fournissent des informations et des pièces de rechange à la disposition des réparateurs professionnels pendant au moins 7 ans. Repair&Share et ses partenaires demandent aux décideurs politiques d’ancrer davantage le droit à la réparation.
Tous les réparateurs – y compris les ateliers de réparation indépendants, les bénévoles dans les Repair Cafés et les citoyens qui souhaitent réparer leurs propres appareils – devraient avoir accès aux informations sur la réparation et aux pièces de rechange, y compris pour les petits appareils électriques.
Investir dans les services de réparation
« Il n’y a nulle part où les faire réparer aujourd’hui. Nous avons besoin de toute urgence de plus de services de réparation professionnels, de projets d’économie sociale et de Repair Cafés« , a déclaré Rosalie Heens de Repair&Share.
On apprend aussi que les consultants de Deloitte auraient calculé que la stimulation de la réparabilité augmenterait le nombre net d’emplois locaux de qualité dans tous les États membres de l’UE. Une étude de l’organisme de recherche VITO le confirmerait.
Parce que les objets de notre quotidien tombent trop vite en panne. Parce que l’obsolescence programmée est un non-sens social et environnemental. Parce qu’il est on ne peut plus légitime de pouvoir réparer soi-même un objet, Transfo vous invite à signer ce manifeste pour le Droit à la réparation.
Texte & Source : Communiqué de presse Repair&Share vzw