Dans un communiqué de presse, la Fédération des maisons médicales a aussi, chiffres à l’appui, tenu à démontrer toute la plus-value d’une prise en charge pluridisciplinaire et solidaire des patients. Une approche en intelligence collective qui s’est avérée particulièrement précieuse durant la première vague de contaminations du Covid-19.
Communiqué en date du 14 septembre
Une maison médicale, c’est un centre de santé pluridisciplinaire (médecins généralistes, kinésithérapeutes, infirmiers, accueillants, assistants sociaux, psychologues) qui assure une prise en charge du patient dans ses dimensions préventive, curative, sociale et psychologique.
La pandémie du Covid-19 a confirmé la pertinence de ce modèle de fonctionnement pour repenser le système de santé.
Pendant la crise, là où les professionnels de première ligne indépendants se sont parfois sentis impuissants et isolés, les maisons médicales se sont plus rapidement organisées pour échanger en intelligence collective autour des pratiques préventives de réduction de la propagation du virus, pour s’impliquer dans des réseaux de solidarité locaux, pour appeler activement leurs patients isolés à domicile, pour organiser des tournées de distribution de matériel de protection, pour créer un suivi épidémiologique depuis plusieurs centres, pour soutenir d’autres secteurs comme les maisons de repos ou les centres pour personnes sans domicile fixe.
Quelques chiffres le démontrent
La Fédération des maisons médicales a analysé l’activité de ses membres pendant le confinement (du 15 mars au 30 avril).
Il en ressort que les maisons médicales se sont majoritairement impliquées dans la lutte contre le Covid-19, mais aussi dans l’accompagnement psychosocial. Malgré les difficultés liées au confinement, pour la fonction psychosociale, 91,3 % des maisons médicales ont poursuivi leurs consultations à distance et 40 % d’entre elles ont impliqué le secteur psychosocial dans le suivi de leurs patients les plus fragiles, l’aide alimentaire aux plus démunis, la confection de masques, les démarches administratives (à la banque ou à la poste), la diffusion et communication des initiatives locales vers les patients et les services d’aides disponibles à l’échelon local…
Sur les 89 maisons médicales interrogées, 85 ont dit avoir appelé de façon proactive des patients qu’elles savaient isolés à domicile. 76 ont participé aux centres de tri organisés devant les hôpitaux. Les médecins de 68 d’entre elles ont augmenté leur disponibilité pour les gardes d’urgence et de 65 pour les patients non-inscrits en maisons médicales. 57 se sont portées volontaire pour le soutien aux maisons de repos et 22 pour le secteur du sans-abrisme. En semaine, 56 % des maisons médicales ont augmenté leurs disponibilités téléphoniques. Le week-end ce chiffre monte à 73 %. À la sortie du confinement, 99 % des maisons médicales avaient indiqué avoir pris le temps de réfléchir à la mise en œuvre du déconfinement.
Lors du confinement et après, le mode d’organisation de ces centres de santé collectifs, multidisciplinaires et sensibles aux enjeux de promotion à la santé a joué un rôle favorable à leur capacité d’adaptation et de résilience. Non seulement toutes les maisons médicales de la Fédération ont fait le nécessaire pour assurer la permanence et la continuité des soins, mais elles ont été aussi actives lors des besoins externes (centres de tri, testing MR/MRS…).
À l’approche de la création d’un nouveau gouvernement fédéral, nous le rappelons avec vigilance : plus aucun responsable politique ne pourra douter des capacités de ce secteur à répondre aux besoins des citoyens de façon professionnelle, solidaire et efficiente.
Source : Communiqué de presse
Sur le même sujet, réécouter l’intervention de Fanny Dubois, secrétaire générale de la Fédération, dans le Grand Oral – RTBF/Le Soir.