Au nombre de douze sur le territoire irisé, rassemblées au sein de la Febrap, leur fédération, les entreprises de travail adapté bruxelloises trinquent actuellement, comme en témoigne la situation chez Manufast, la plus importante en effectif derrière Travie. En mars, celle-ci annonçait devoir licencier un tiers de ses ressources humaines pour revenir à une taille financièrement viable. En cause : les crises covid et de l’énergie, l’arrêt d’une activité de numérisation, ainsi qu’un malheureux hacking venant ajouter sa couche d’embarras à une situation précaire.
‘Les ETA bruxelloises s’organisent solidairement pour redistribuer cet emploi’ explique Benoît Ceysens, président de la Febrap et directeur de l’ETA Nos Pilifs. ‘Mais ces faits ne sont que le continuum d’un contexte difficile pour l’ensemble des acteurs. Nous sommes nombreux sur un petit territoire très peu industrialisé, alors que nos métiers actuels nous orientent vers la sous-traitance. Nous manquons de moyens structurels pour assumer le rôle social qui nous est pourtant dévolu. Nous devons nous réinventer pour nous diversifier et faire face au déclin d’activités historiques. Nous devons également changer de posture… tout cela fait beaucoup et demande que l’ensemble des acteurs concernés travaille main dans la main’.