À Woluwe-Saint-Pierre, la commune a remplacé les 6 chaudières au gaz du magasin communal (le bâtiment qui accueille les ateliers des ouvriers communaux) par une chaudière au bois local, installée par Coopeos, coopérative wallonne d’économie sociale qui travaille pour les collectivités.
« Avec cette nouvelle chaudière, nous faisons d’une pierre trois coups au bénéfice de la commune et des citoyens : (1) on remplace des chaudières au gaz en évitant l’équivalent de 107 tonnes de CO2 par an (soit les émissions annuelles moyennes de 50 Wallons pour se chauffer), (2) on utilise du combustible local (des plaquettes de bois local) qui n’est donc pas soumis aux variations de prix comme le sont le gaz ou le mazout et qui permet de créer des emplois locaux, et (3) nous nous chargeons de gérer l’approvisionnement et la maintenance pour la commune sur 10 ans (et ainsi garantir une chaleur durable dans le temps), c’est-à-dire dans une perspective longue et durable », explique Caroline Lambin, co-directrice de Coopeos.
En plus de Coopeos, plusieurs entreprises belges ont participé à la création du projet. A l’exception de Conforty, toutes font également partie de l’économie sociale :
- Retrival – Société coopérative à finalité sociale qui a démonté, récupéré et recyclé les six anciennes chaudières gaz.
- AID Val de Senne – Centre d’insertion socio-professionnelle qui a réalisé les aménagements des bâtiments (menuiserie et maçonnerie).
- Brupower – Coopérative d’énergie citoyenne et renouvelable active en région bruxelloise.
- Optiwatt – Société coopérative qui a mis en place la régulation de l’installation.
- Conforty – Entreprise qui a pris en charge l’installation hydraulique du projet.
Pour mener à bien ce projet, au-delà du seul critère du prix, l’administration a ajouté dans son cahier des charges des critères liés à l’investissement attribué à l’économie sociale d’insertion, à la part de combustibles issus de l’économie sociale d’insertion ou encore au bilan CO2.
« Les pouvoirs publics locaux, comme notre administration, ont un rôle d’exemplarité. L’appel aux réseaux d’économie sociale rentre directement dans ce rôle d’exemplarité. L’économie sociale permet en effet de donner de l’emploi à des personnes qui n’auraient pas forcément accès au monde du travail par les biais classiques.
De plus, l’utilisation de technologies de pointe (chaudière, ventilation double-flux, régulation, aérothermes, panneaux solaires thermiques, etc.) génère des économies d’énergie et donc financières tout en maintenant le niveau de confort attendu.
Après 2 ans de fonctionnement, le bilan de ce projet s’avère définitivement positif », explique Arnaud Dewez, Responsable service Énergies et Techniques Spéciales à la Commune de Woluwe-Saint-Pierre.