D’après Financité, si 64 % des citoyens belges se disent prêts à investir directement dans des entreprises éthiques, seuls 4 % des interrogés le font déjà. Il y aurait donc un fossé entre les motivations et les conversions, ce qui est regrettable quand on sait à quel point les levées de fonds sont des moments cruciaux pour les entreprises sociales. Pour contribuer à réduire cet écart, depuis 2014, le label Financité & Fairfin certifie des entreprises sociales dont les activités génèrent une plus-value sociale et/ou environnementale, ce qui assure un investissement éthique aux intéressés et donne de la visibilité aux entreprises labellisées. Selon les derniers chiffres du baromètre de la finance solidaire (édition 2019), au terme de l’exercice 2018, l’outil avait permis de certifier 101 produits de 61 structures, pour un encours total de 217 millions d’euros.
Le label Financité & Fairfin modernise sa plateforme d’investissement éthique

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En partenariat avec l’APERe
En ce début d’année, la plateforme dédiée au label fait donc peau neuve, et fusionne désormais avec la plateforme « Coopérative à la carte », gérée par l’Association pour la promotion des Energies Renouvelables (l’APERe). Ce partenariat donne naissance à la mention #EnergieDurable, attribuée et gérée par l’APERe, qui reconnaît l’engagement des labellisés dans le domaine de l’énergie verte. L’obtention de la mention dépend évidemment du domaine d’activité financé, mais aussi du fonctionnement de l’entreprise : que met-elle en œuvre pour limiter son emprunte carbone, d’où provient son énergie, a-t-elle mis en place des mécanismes de compensation de gaz à effet de serre, … autant de paramètres qui sont pris en compte.Simplification de la gestion administrative
Au-delà de ce partenariat, la nouvelle plateforme se veut également plus ergonomique et pratique, comme nous l’explique Bernard Bayot, directeur de Financité : « Nous avons constaté que tant du point de vue des investisseurs, dont le portefeuille se diversifie de plus en plus, que du point de vue des coopératives, il y avait un besoin de disposer d’un outil de gestion administrative intuitif et centralisé ». De fait, les utilisateurs peuvent désormais gérer leur portefeuille de produits directement depuis l’interface, de la prise de part à la consultation des prochaines assemblées générales et autres informations relatives aux structures soutenues. Auparavant, la plateforme se contentait de les rediriger vers les sites internet individuels des entreprises. « La volonté est vraiment de centraliser l’information en un seul lieu, pour faciliter la vie des investisseurs », souligne Bernard Bayot. De leur côté, les entreprises disposent désormais d’un logiciel de gestion qui leur permet de gérer plus facilement leurs produits et de communiquer avec leurs coopérateurs et détenteurs d’obligation en ligne directe.Espérons que cette évolution logique contribuera à augmenter le nombre de produits souscriptibles disponibles, et que ces derniers séduiront de plus en plus de potentiels investisseurs !