La sortie n’est pas passée inaperçue : le secteur associatif – quelques 150.000 entités juridiques en Belgique, dont la moitié est réellement active (source : Centre d’économie sociale / SPF Justice, registre des personnes morales) – serait malmené et verrait le nombre de ses cessations augmenter en flèche depuis maintenant 3 ans. Parallèlement à cela, elles souffriraient d’une politique délibérée d’exclusion bancaire émanant de certaines enseignes (lire à ce sujet cet article RTBF du 13/10). Causes évoquées à cette balance négative créations/arrêts : l’instauration en 2018 du Registre UBO (‘Ultimate Beneficial Owner’) qui a pour objectif de lutter contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, et le changement du Code des Sociétés et des Associations une année plus tard, installant tous deux une lourdeur administrative en décourageant plus d’uns.
‘Honnêtement, le registre UBO est simple à compléter’ commente Sébastien, directeur de Syneco. ‘Il a plutôt eu un effet révélateur sur toute une série de très petites ASBL, composant 95% du paysage, dont une partie étaient dormantes et ne remplissaient plus leurs obligations annuelles récurrentes. Ce n’est donc pas négatif en soi que celles-ci soient amenées à disparaître. Notre pays reste riche en associations, avec peut-être un certain plafond atteint aussi, et leur volume ne nous informe en outre en rien sur leur qualité’.