Parmi l’assemblée, une vingtaine de visages plus jeunes auront attiré l’attention. C’est que ce GSEF était également l’occasion pour des étudiants en Gestion des entreprises sociales de l’ULiège (master 2) de réaliser un field trip. ‘C’est une belle opportunité pour eux de confronter les grilles de lecture académiques à la réalité du terrain’. Coordinateur au Centre d’Economie Sociale de l’Université de Liège, Maxime Bouchat recadre les objectifs du voyage : réseautage et rencontre d’interlocuteurs professionnels, développement d’un sentiment de communauté entre les étudiants, apprentissages divers (visites d’entreprises, prise de conscience de la diversité des pratiques à travers le monde, appréhension de l’écosystème wallon, développement d’un esprit critique et challengeant…). ‘Par son ampleur, ce type d’événement leur permet aussi de se rendre compte de l’importance de l’économie sociale, ce qui a pour effet de légitimer leur choix d’études dans une école et une société où ils font encore malgré tout office de pionniers, même si les tendances changent’ conclut Maxime.
Assisses dans l’attente du vol retour pour Bruxelles, Isaline et Véronique confirment leur enchantement : ‘c’était une super expérience, qui nous a apporté énormément et nous donne clairement envie de poursuivre dans cette voie et d’en parler autour de nous!’ Des étudiantes pour lesquelles ce voyage connaît un prolongement, puisqu’une mission déléguée leur était confiée, rapport à transmettre à la clé : ‘nous devions pour notre part travailler sur des questions de financement d’entreprises sociales pour la SOWECSOM’ confie Isaline. ‘Nous y avons notamment collecté des informations auprès de responsables du Chantier de l’Economie sociale au Québec, qui développe et coordonne un écosystème très organique, dont un fonds d’investissement assez performant (NDLR: Risq)’. ‘J’ai bien aimé cette approche systémique également chez Mondragon’ renchérit Véronique. ‘C’est intéressant de voir qu’ils ont développé un modèle intégré avec banques, propre caisse d’assurance sociale, des systèmes de solidarité entre coopératives d’une même division …’.
Un millier de km plus tard, gageons que cet enthousiasme perdure et qu’il se diffuse, dans la lignée d’une déclaration finale qui ne peut que nous encourager à regarder l’avenir avec l’espoir d’un monde plus résilient.
Grégory Dubois – Step Entreprendre