Historiquement, Crédal a toujours été active sur l’intégration du Genre et des femmes dans l’économie sociale.
Ce projet, intégré dans le Plan Genre Wallon 2020-2024, est parti du constat suivant : en Wallonie, les femmes sont majoritaires dans l’économie sociale en tant que travailleuses (74%) mais peu représentées dans les organes de décision (37%), selon les chiffres de l’Observatoire de l’économie sociale. Afin de soutenir les femmes dans l’économie sociale et étudier quels sont leurs freins, motivations et leviers lorsqu’elles créent une ASBL ou une coopérative, une étude a été menée par Elodie Dessy, chercheuse au Centre d’Economie Sociale de Liège. En se basant sur les recommandations de cette étude, les porteuses du projet ont développé un kit d’outils simple et accessible, afin d’aider les entreprises ES à intégrer les enjeux de Genre dans leurs pratiques quotidiennes.
Une douzaine d’outils sont disponibles, sous la forme d’un livret en PDF, mis en page par l’ASBL Switch.
Le kit d’outils commence avec la description du rôle d’un∙e référent∙e Genre au sein d’une structure, afin d’assurer un suivi de la thématique et de disposer d’une personne ressource pour toute demande ou conseil.
« Nous avons conscience qu’un des freins majeurs à la participation des femmes dans la gouvernance de projets en économie sociale reste l’inégale répartition du travail domestique et familial au sein des foyers », explique Joëlle Tetart, en charge du projet chez Crédal. « En collaboration avec Vie Féminine, nous proposons donc un exercice lié à une horloge temps que les membres d’un collectif peuvent remplir ensemble afin de comparer leurs temps respectifs dans une journée type. Cet outil contient également la définition du concept de la charge mentale et des statistiques nationales sur la répartition des temps genrées. Aussi, la production de statistiques genrées étant nécessaire pour rendre visible des possibles inégalités, nous ouvrons des pistes de données à collecter ».