Dans les sociétés dites traditionnelles (ou holistes), le moi, l’individu, n’existe pas. A contrario, dans les sociétés dites modernes, l’individu occupe une place centrale. La société individualiste est une conception qui privilégie les droits, les intérêts et la valeur de l’individu par rapport à ceux du groupe. Le «moi» au centre de la société. Pour reprendre la formule de Norbert Elias, nous sommes de plus en plus dans «une société des individus» sur qui pèse la réussite de sa vie. Recherche du bonheur, de l’épanouissement, de l’émancipation – nommons-le comme nous le voulons, le vocable dépend beaucoup de l’époque – cette recherche passe notamment aujourd’hui par l’emploi et le travail. Dans cette construction, le management enfonce le clou en s’appuyant sur la mobilisation des individus pour qu’ils soient performants et visent l’excellence: valeurs, implication affective, dépassement de soi et surengagement.
Lire la suite de l’analyse ici.