Tant dans les services publics que privés, des citoyens prennent de plus en plus souvent l’initiative de gérer en commun des infrastructures et des ressources, souvent en concertation avec les pouvoirs publics et le marché. De telles initiatives vont fréquemment de pair avec le souhait de citoyens de tendre vers un modèle de société durable sur le plan économique, écologique et humain, en phase avec les valeurs de l’économie sociale.
Le nombre de collectifs citoyens connaît une forte expansion depuis 2009. Cette évolution est liée au changement dans les rapports entre les acteurs traditionnels de la société, à savoir les pouvoirs publics, le marché, le monde associatif et la collectivité. Les lignes de démarcation entre ces acteurs sont moins nettes que jadis : de nouveaux acteurs entrent en jeu et des modèles hybrides font leur apparition. Des entrepreneurs sociaux combinent par exemple une mission sociale avec des revenus commerciaux et de plus en plus de gens se transforment de consommateurs passifs en citoyens actifs qui contribuent à donner forme à leur communauté.
Faisant suite à une précédente recherche ayant indiqué qu’un grand nombre de collectifs ont été fondés en Flandre entre 2001 et 2014, la présente étude entend vérifier de manière plus approfondie si ce constat vaut aussi pour toute la Belgique et quelles sont les caractéristiques des nouveaux collectifs citoyens, en se centrant sur les domaines de l’énergie et de l’alimentation/agriculture. On y découvre des entreprises d’économie sociale, à l’image des nombreuses coopératives citoyennes d’énergie sous l’emblème REScoop, l’entreprise de partage d’objets Usitooou encore Agricovert, active dans le secteur de l’alimentation durable. Une lecture très instructive que nous vous recommandons vivement !
Lien vers l’étude complète et son résumé ici.