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06.05.24

Les maisons de repos associatives – un secteur dynamique de l’économie sociale

Cette analyse, sous la forme d’une interview de Catherine Dechèvre, responsable du secteur « ainés » à la
Fédération UNESSA s’inscrit dans la lignée d’analyses que nous avons produites en lien avec notre
Mémorandum « Elections 2024 ». Dans ces analyses, il ne s’agit pas de porter des revendications politiques
mais bien d’explorer un secteur connu ou moins connu où sont actives des entreprises d’économie sociale,
d’approfondir des thématiques ou des difficultés, de mettre en évidence des innovations ou des dynamiques
particulières qui naissent dans l’économie sociale. Ici, nous parcourrons nombre de thématiques qui montrent
combien le secteur des maisons de repos (MR) et maisons de repos et de soin (MRS) associatives est proche
des valeurs et principes de l’Economie Sociale mais dont la plupart des acteurs l’ignore.
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    Posons le cadre : les maisons de repos associatives

    SAW-B : Bonjour Catherine Dechèvre, pouvez-vous vous présenter et nous situer l’action de l’UNESSA en quelques mots ?

    Catherine Dechèvre : Je suis responsable du secteur « Ainés » chez UNESSA depuis novembre 2021. Je suis juriste de formation et j’ai passé toute une partie de ma carrière dans l’administration wallonne, aux pouvoirs locaux puis à la direction des ainés. Cette nouvelle orientation professionnelle est extrêmement nourrissante car elle me permet de confronter le regard administratif du pouvoir de tutelle qui était le mien à l’AVIQ à celui des réalités du terrain. Elle me permet de faciliter les relations entre l’administration et les équipes de terrain en expliquant la philosophie des demandes ou exigences des premiers et d’apporter le regard, la position des équipes de terrain qui sont confrontées aux difficultés quotidiennes de la vie d’une entreprise, de faire vivre chaque jour un projet institutionnel.

    UNESSA est une Fédération qui regroupe en Régions wallonne et bruxelloise des employeurs du monde associatif de la santé au sens large : tout ce que peut rencontrer une personne sur son trajet de vie en matière d’accompagnement, d’accueil, de soin depuis l’entrée à la crèche jusqu’au déménagement en maison de repos en passant par une prise en charge par de l’aide à domicile. Concrètement, cela signifie que nous fédérons des structures résidentielles ou d’accueil pour aînés ou personnes en situation de handicap, en santé mentale, à l’hôpital, des services d’insertion socio-professionnelle, de la petite enfance, de la promotion de la santé, etc. Nous représentons 542 structures affiliées réparties en huit secteurs pour environ 60.000 travailleurs. Le secteur des ainés regroupe 87 affiliés : des maisons de repos et maisons de repos et de soin (MR-MRS), des résidences services, des centres d’accueil et de soin de jour toutes organisées en associations ou fondations. Elles représentent près des trois quarts du nombre de places d’hébergement MR-MRS du secteur associatif.

    SAW-B : Pouvez-vous nous décrire le secteur des maisons de repos et la place des maisons de repos associative en son sein ?

    C.D. : Le secteur est organisé autour d’une programmation régionale qui, sur la base de la population des 80 ans et plus et des places d’hébergement en fonctionnement et à créer, permet de calculer une norme théorique d’hébergement qui est cette année de 28 places pour 100 habitants de 80 ans et plus sur le territoire wallon. A ces 28 places théoriques s’ajoutent bien évidemment tous les autres services aux ainés : résidences

    services, accueil de jour, aide et soins à domicile, etc. Cette norme reportée aux statistiques wallonnes représente 178.520 personnes et donc près de 50.000 places d’hébergement en MR-MRS. Le secteur est organisé entre trois grands acteurs : le public, le privé commercial et l’associatif (privé non lucratif). Et, le législateur a arrêté des règles pour répartir l’offre de places MR entre ces trois secteurs. Le secteur privé commercial dispose de maximum 50% des places mais assure en réalité 44,4% (chiffres Aviq au 1er mars 2024). Le secteur associatif dispose lui d’un minimum de 21% des places mais atteint dans la réalité 26%. Le secteur public lui, doit rencontrer un minimum de 29% des places et l’assure.

    SAW-B : Le secteur des maisons de repos associatives représente donc un bon quart de l’offre mais d’où viennent-elles ? Quelle est leur histoire ?

    C.D. : Historiquement les maisons de repos associatives sont des anciens lieux de charité, des hospices de congrégations religieuses ou des fondations d’utilité publique que de très riches familles finançaient pour, comme on disait à l’époque, prendre soin des vieillards et des indigents. Puis ces établissements ont continué à se développer car le besoin social de prise en charge des ainés prenait de l’ampleur et ont connu un essor de professionnalisation dans les années ’80. A ce moment-là, on est passé de l’hospice, où on pouvait encore trouver des chambres à quatre lits à des chambres à deux lits et aujourd’hui une majorité de chambres individuelles pourvues de leur salle de bain. Dans cette mutation, c’est toute la notion d’accompagnement de la personne qui a aussi évoluée, et certainement dans les maisons de repos associatives.

    En réalité, c’est extrêmement complexe et fastidieux d’ouvrir une nouvelle structure. D’abord bien sûr puisqu’il y a les règles de programmation et les procédures administratives des Régions wallonne et bruxelloises mais aussi en lien avec toutes les difficultés à monter les dossiers sur les plans techniques, financiers, etc. Il faut convaincre des banquiers, lancer les marchés publics, etc. Personnellement, j’ai en tête l’exemple d’une nouvelle maison de repos portée par un opérateur déjà actif dans le secteur hospitalier – donc une structure déjà conséquente- qui va ouvrir prochainement et dont les prémices remontent aux années 2010.

    Les maisons de repos associatives et l’économie sociale

    SAW-B : Est-ce que les maisons de repos associatives se reconnaissent dans les principes de l’Economie Sociale : finalité sociale plutôt que finalité de profit, autonomie de gestion, processus de décision démocratique, priorité du travail et/ou de la finalité sociale dans la répartition des revenus ?

    C.D. : Soyons clairs, si au niveau de la Fédération nous nous identifions aux principes de l’Economie Sociale – nous sommes d’ailleurs membres de Concert’ES – et les portons au sein de nos affiliés, pour les maisons de repos associatives, je crois profondément qu’elles participent à l’économie sociale mais la plupart d’entre-elles l’ignore ! Les pratiques qu’on observe sur le terrain en lien avec les quatre principes de l’économie sociale que vous venez de rappeler démontrent qu’elles en font partie mais elles sont tellement « le nez dans le guidon » qu’elles ne s’en rendent pas vraiment compte. C’est là aussi notre rôle de Fédération : aider à se rendre compte combien elles sont des acteurs de poids et de l’intérêt de se rallier à des mouvements plus

    larges, trans-sectoriels. Et ça je pense que c’est un ADN qui est très fort chez nous, un véritable cheval de bataille qui est de garantir un accès aux soins le plus large possible et de la meilleure qualité possible pour toute la population, et ce sans conditions. Car la dualité des soins est en marche et cela se traduit à terme par une différence en qualités de soins accessibles financièrement à certains mais pas à d’autres. Alors pour répondre à ces quatre principes, il est évident que nous avons des pratiques bien spécifiques dans les maisons de repos associatives qui nous différencient des modes d’organisation publics ou privés.

    La recherche de réponses à des besoins sociaux élargis

    SAW-B : Comment s’appliquent les principes de l’économie sociale dans les pratiques des maisons de repos associatives ?

    C.D. : Tout d’abord, c’est clairement la manière d’analyser et de répondre aux besoins sociaux des aînés qui fait notre singularité. Un des besoins les plus fondamentaux que nous cherchons à rencontrer est l’estime de soi qui passe par le plus d’autonomie possible, l’épanouissement de la personne, le « bien vieillir », le sentiment d’utilité, etc. De nombreux acteurs s’attachent à rencontrer également des besoins sociaux fondamentaux « essentiels », comme la santé, la sécurité, le respect qui sont bien entendus incontournables et que nous poursuivons aussi mais qui n’impliquent pas aussi intensément les manières de faire.

    SAW-B : Il existe des pratiques plus spécifiques aux maisons de repos associatives pour répondre au besoin social d’estime de soi ?

    C.D. : Oui, et de nombreuses approches se conjuguent pour mieux rencontrer le besoin d’estime de soi, le sentiment d’utilité et d’autonomie. Il y a l’approche domiciliaire qui veut rendre les maisons de repos moins impersonnelles, moins « médicalisées » et uniformisées. Cela commence avec le mobilier, l’agencement des pièces, les tenues de travail, etc. tant de choses qui font que si elles sont bien pensées et intégrées font sens, créent un sentiment d’appartenance, permettent de développer une vie d’établissement, une participation au lieu de résidence que ce soit du point de vue de l’habitant ou des collaborateurs. C’est ce que je relève dans le milieu associatif des maisons de repos, un dynamisme, un souci de perpétuellement vouloir mieux faire, de rechercher plus de qualité.

    Mais, tout n’est pas parfait, tout n’est pas rose et les choses ne se font pas toutes seules. Au quotidien, gérer une maison de repos c’est aussi faire face à des contraintes de gestion mais nous le faisons avec des valeurs et le sens que l’on donne ou que l’on veut donner au travail et au temps. La notion de temps est importante, les normes et les taux d’encadrement font qu’il y a une pression sur le temps, qu’il faut aller vite. Et, c’est une réalité mais la qualité du temps fait beaucoup ! Quand on est en train d’accompagner une personne pour une toilette, soit on le fait en étant vraiment en présence de la personne, soit on le fait en parlant au-dessus de la tête de la personne. Le temps à côté de la personne est le même, mais l’attitude est totalement différente.

    Suite de l’interview ici

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